Depuis le début de la semaine, je vous présente les hommes du 31 juillet de l’édition 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, c’est au tour du roi de trèfle Bolewa Sabourin d’y faire son entrée. Si vous découvrez le blog par cet article, je vous invite à consulter consacré à Ibuka Ndjoli le roi de carreau.

Je résume le concept en deux mots pour les nouveaux arrivants. La contribution qui met en lumière les 1001 visages de la femme africaine, le fait à travers la mise en avant de reines de cœur, de muses et en parlant de différentes initiatives tout domaine confondu conduites par des femmes africaines et afro-descendantes ou qui les place au premier plan. Parce que la contribution digitale est inclusive, lorsque la situation s’y prête comme en 2015, je fais également une place à des hommes qui correspondent à cette ligne éditoriale en leur posant symboliquement une couronne de roi pour leurs initiatives, actions ou prises de paroles.

C’est dans ce cadre, que Mawuli Douglas discrète fourmi dans les coulisses de l’édition 2017 m’a proposé un nouveau format pour présenter les hommes du 31 juillet, avec dans l’idée de brosser un portrait moins classique. Ainsi, après Ibuka Ndjoli le roi de carreau, je vais procéder de la même manière avec le roi de trèfle Bolewa Sabourin, en vous disant qui il est, pourquoi je l’ai choisi comme roi, une phrase que je retiens de lui, et si j’aurais eu la même envie de parler de lui, même si son action n’avait pas concerné les femmes africaines.

Votre lanterne étant éclairée, pleins feux sur Bolewa Sabourin roi de trèfle

Qui est-il ? je préfère parler de ce qui a attiré mon attention, puisque je n’entends pas proposer de biographie exhaustive. De ce que j’en ai retenu, Bolewa Sabourin est un homme multiple à tous les sens du terme. Plurielles sont ses identités avec un père congolais de la RDC, et, une mère française. Fourmillant dans ses engagements, qu’ils soient citoyens par nécessité avec le Jeudi Noir et son passage à “la Marquise” ou pour l’enjeu entrepreneurial avec la création du programme de réussite “Different leaders” ou qu’ils soient associatifs par passion et conviction avec la co-fondation de l’association LOBA en 2008 avec William Njaboum. Et la liste pourrait s’étirer aux volets économiques, politiques et sociales, à ses diverses activités professionnelles, aux formations académiques arrêtées, reprises pour se consolider sur les bancs de la Sorbonne pour un Master en Sciences politiques, et je pourrais poursuivre à l’infini tant le spectre est large chez Bolewa Sabourin. La seule constante qui m’a tapé dans l’iris est sa passion pour la danse. Élève du grand maître Mutshi Mayé, autre iconoclaste qui révolutionna le ballet nationale du Zaïre redevenu Congo depuis, la danse est plus qu’une pratique physique pour Bolewa c’est son souffle, son refuge, son salut, la compagne ultime de tous les contours de la vie.

Comment l’ai-je découvert ? A l’instar de ce qui s’est passé avec le roi de carreau, mon entrée dans l’univers de Bolewa Sabourin s’est faite en deux temps. D’abord par l’entremise de la chaîne TEDx Talks, attirée par le titre “La rage de vivre“ j’ai cliqué et voilà. Puis il y’a eu ce lien envoyé par mail à la suite d’un article un peu “dépressif” publié sur ce blog, un petit mot l’accompagnait “Je pense que ceci vous intéressera, c’est en lien avec les femmes du Kivu.” Un clic plus tard, je prenais connaissance de l’initiative RE-Création by Loba, et j’en parle dans cet article. Hélas, avec l’édition 2017 en cours, je ne suis que rarement sur les réseaux sociaux, et, c’est avec regret que j’ai pris connaissance de leur campagne de crowdfunding sur Kiss Kiss à sa clôture. SIC!

Pourquoi Bolewa Sabourin est-il le roi de trèfle de l’édition 2017 de la JIFA ?

 

Pour l’initiative RE-Création by Loba et le #PanziDanceChallenge, une solution complémentaire réalisée en collaboration avec les psychologues de la fondation Panzi, pour mettre l’art au cœur de la thérapie des femmes violées que le docteur Mukwenge et ses équipes réparent physiquement. Bolewa Sabourin et ses complices proposent une alternative avec l’art thérapie. Loba signifie parle en lingala, et ce verbe se conjugue parfaitement avec l’idée d’utiliser la danse et le corps pour exprimer ce que la bouche ne parvient pas à dire. “L’artivisme” n’est pas un vain mot, c’est une engagement de terrain, et les 215 kisskissbankers contributeurs à la campagne de crowdfunding l’ont bien compris.

RE-Création by Loba est un travail d’équipe, avec des gens de bonnes volonté d’un continent à l’autre, seulement, tout comme lorsque l’on distingue le Docteur Mukwenge, c’est toute son équipe qui l’est par ricochet, il en va de même pour cette initiative. C’est avec sa tribu que Bolewa Sabourin s’est rendu sur place au Kivu, c’est ensemble qu’ils ont proposé les ateliers aux jeunes femmes, cependant je pense que la personnalité et le parcours du danseur ont fait toute la différence. La vie de Bolewa n’a pas été un long fleuve tranquille, loin s’en faut, et toutes proportions gardées, c’est un survivant à sa manière, et il connait la résilience. L’art thérapie qu’il met au service de ces femmes violées est une alternative qu’il a mis en pratique pour son compte, donc il sait de quoi il retourne.

Intuitivement, les âmes qui ont frôlé les bords du Styx se reconnaissent, la communication non verbale fait son oeuvre, permettant à la confiance de s’installer doucement et aux champs des possibles de fleurir à nouveau. C’est pour cette raison que Bolewa Sabourin est le roi de trèfle, parce que phénix lui même, il peut insuffler cette énergie de renaissance à ces femmes, comme le trèfle, il est une sorte de porte bonheur.

Une phrase à retenir de lui ?

Si j’arrive à toucher rien qu’une personne, je suis tranquille ! Click To Tweet

Aurais-je évoqué Bolewa Sabourin sur une plateforme une ligne éditoriale non axée sur les femmes africaine ? Oh que oui, au vue de la pluralité de ses univers ! Je mettrais une option sur le développement personnel, j’ai le sentiment qu’il a beaucoup à partager sur l’harmonie esprit, cœur et corps.

Où les trouver ? 

Bolewa Sabourin => https://www.instagram.com/bolewas/

RE-Création Loba => https://www.facebook.com/recreationloba/

Si ce n’est déjà fait, chers lecteurs adorés, allez à la rencontre de Bolewa Sabourin et de l’association Loba, même une tribu constituée a toujours besoin de renforts qui partagent la même vision. Merci de témoigner également de vos expériences en “Art thérapie”, ce serait intéressant d’en savoir plus sur ce qui se fait ici et ailleurs.