Trois anges ou la poursuite des nuitées by Elgas in Un Dieu et des Mœurs

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Parce qu’elle constitue le maillon d’une chaîne qui poursuit les 15 nuits, de l’ouvrage Un Dieu et des Mœurs, l‘histoire de Bintu méritait une place à part que celle qui la noyait au milieu de la présentation des dernières actualités du dénommé Elgas journaliste, écrivain et roi de pique de l’édition 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. 

C’est l’histoire d’une fille… Mais pas que. C’est l’histoire d’un gâchis. Et plus encore.  A l’instar de ces autres portraits de femmes, Elgas promène sa plume baroque sans concessions sur les destins brisés de certaines d’entre elles. Qu’il accuse, égratigne, vitupère ou ridiculise, l’enfant terrible du Sénégal refusant le manichéisme de bon aloi, évite le piège de la sanctification de l’éternel féminin, Elgas entremêle muses et instruments pour servir un propos, illustrer sa thèse, aller au bout d’une démonstration.

Et puis. Et puis, il y’a Bintu. Avec les trois anges, Elgas offre l’immortalité à celle pour laquelle j’ai versé quelques larmes de colère, d’impuissance et de tristesse. Encore une tragédie du quotidien comme savait les scander l’échalas du port d’Amsterdam, l’émotion à fleur de peau et la souffrance ruisselante. Encore un inutile sacrifice. Encore la victoire de la bêtise. Il me tarde de revoir Bintu, de lui caresser délicatement la joue et lui murmurer à l’oreille avant de l’embrasser sur le nez : nous voilà enfin seules !

Nuit 16 : extrait

Bintu patientait et aspirait puissamment à vivre. Mais c’est au village que les tractations eurent lieu. Bintu y avait un prétendant. Elle avait un rêve mais pas celui-là. Le délai de péremption féminine arrivant, la famille l’obligeant, elle consentit à épouser un homme qu’elle n’aimait pas. Toutes les textures du rêve prirent tour à tour le goût d’euphorie, d’amertume et de cendres. Le rêve minuscule qui tenait sa vie en éveil succomba, elle ne voulait plus rien. Elle ne vivait plus sa vie. Bintu s’en retourna au village. Baignant dans ses larmes, le confort rudimentaire d’une vie aux champs.

Lire le texte intégral   ☛  Trois Anges 


Quand il n’y en a plus, il y’en a encore. Pour (re)découvrir tous les articles consacrés au roi de pique, cliquez sur sa page dédiée : Elgas

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