Vendredi playlist femme africaine le Jarabi de Sona Jobarteh

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Sur le blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme Africaine, Vendredi rime depuis quelques temps avec incursion en terre musicale. Aussi, après la sensuelle Monica Pereira posant sa voix grave sur des notes en hommage à la diva Cesaria Evora, notre voyage du jour fleure bon la kora et les paysages lointains de la Gambie de Sona Jobarteh.

Pour ceux qui nous découvrent par cet article, sachez que le 21 juin dernier à l’occasion de la fête de la musique, la playlist collégiale de la contribution a été mise en ligne sur le site. Elle comprend 31 chansons interprétées exclusivement par des voix féminines africaines choisies par les membres de l’édition 2017 et quelques fidèles ayant soumis des propositions sur le site ou sur les réseaux sociaux.

Ce que je sais de Sona Jobarteh : c’est la petite fille du maître Griot Amadu Bansang Jobarteh originaire du mali qui fit de la Gambie son nouveau pays, et ce dernier le lui rendit bien, en faisant sa renommée.  Sona Jobarteh chanteuse, compositrice et musicienne anglo-gambienne est la première “joueuse” de Kora instrument traditionnellement réservé aux griots, qui comme vous vous en doutez étaient tous des mâles en Gambie. SouRIRES !

Rompant doublement avec la coutume ancestrale, Sona Jobarteh exporte à l’international, ce patrimoine traditionnel en se produisant avec son groupe. Musicienne accomplie,elle a étudié le violoncelle, le piano et le clavecin à Londres, la Kora dans les villages gambiens et joue à merveille de la guitare.

Présente à deux reprises dans notre compilation 2017 aux pistes 5 avec le morceau Kanu et 20 avec la chanson Jarabi que je vous propose pour notre cinéma intérieure du vendredi. Et là contrairement aux 2 minutes de la semaine dernière, la chanson traditionnelle malienne Jarabi dans laquelle il est question d’amour dure plus de 5 minutes. Youpi !

Le paradis c’est de se laisser porter par le jeu des musiciens et la voix de Sona Jobarteh Click To Tweet

Prêts pour le cinéma intérieur lecteurs adorés ? Pendant la durée de la chanson, chacun se crée son film, l’idée étant de se laisser inspirer par la musique sans restriction de lieu, de temps ou de formes.

Je plante le décor : Gabriel’s Wharf Angleterre 1989.

Cet été là, Dambisa et moi avons eu un coup de foudre, de deux inconnues, nous sommes devenues sœurs pour la vie à la faveur d’une escapade féerique. Un jour, perdues du coté de Southbank,  nous remarquons un bout de plage, juste avant Oxo Tower. Au loin une silhouette nous fait de grands signes. D’un regard l’accord est scellé, nous évitons les sculpteurs de sable et glissons le long sur la plage. Comme sortie de nulle part, cette grande beauté d’ébène aux yeux brillants nous tend une statuette représentant une sirène. Le plus drôle c’est que tandis qu’elle nous raconte, que ce talisman nous permettra de voyager par la mer où l’on veut, ses lèvres ne bougent pas d’un iota. Le contact de ses doigts sur ma peau me fait frémir, le regard que me lance Dambisa exprime la même répulsion, le toucher visqueux et froid détonne avec la chaleur qu’elle dégage. Le temps de dire ouf, l’inconnue nous a lâché et ses longues dreads semblent voler dans les airs. Oups ! Elle a disparue. Dambisa et moi sommes prises d’un irrépressible fou rire qui fait descendre la peur générée par le contact de la mystérieuse femme.

Chiche me dit-elle !

Attends, tu ne vas pas croire à ses sornettes lui répondis-je à moitié sérieuse, la sister a abusé de sa Marie-Jeanne et elle n’est pas descendue de son trip. Allons nous en !

Allons à Kololi je connais le coin, il y’a une plage et une forêt magique enchaîne Dambisa  en me tirant vers l’eau, tout en retirant ses vêtements. Je m’exécute machinalement, non sans marmonner dans ma barbe.

Et hop, envolés, shorts, espadrilles et tops, agrippées l’une à l’autre en maillot de bain, nous plongeons à pieds joints dans l’eau et c’est un cimetière de pirogues cabossées qui nous accueille sur une plage.

Makasutu s’écrit Dambisa…

Déjà fini ? Vers quels univers Femi Temowo à la guitare, Robert Fordjour aux percussions et l’étonnante Sona vous ont-ils emporté ? Je serais ravie de lire quelques réactions dans les commentaires.

En attendant bon 14 juillet à ceux qui le célèbrent, excellent week-end lumineux à tous, à vous revoir lundi si l’Univers le permet !

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