Vendredi playlist femme africaine Yomeyel Ayob par Koko Ateba

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Déjà vendredi ! ? Même en criant mille fois “O temps suspend ton vol…” rien n’y fait, mille et une choses à faire, et tout juste 24 heures pour tout mener à terme. Sniff ! Heureusement que le rituel de la playlist du blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme Africaine est une parenthèse enchantée qui me permet de me ressourcer à grand renfort de cinéma intérieur. Si vous nous découvrez par cet article, sachez que par ici, tous les vendredis, nous égrenons un chapelet des plus particuliers, celui des 31 chansons qui composent la compilation des voix féminines choisies pour l’équipe de l’édition en cours et quelques fidèles de cet espace. Après Yemi Alade et son “Na Gode”, place à Koko Ateba une artiste camerounaise dont je n’avais jamais entendu parler. C’est à Paul Armand Menye que nous devons la présence de Yomeyel Ayob dans la compilation. Contrairement à d’autres voix de la playlist pour lesquels les avis ont été très partagés, cette chanson a charmé toutes les personnes chargées de choisir les titres.

Ce que je sais de Koko Ateba : que c’est une artiste camerounaise qui associe le patrimoine musical béti au jazz, au blues et au folk. Associée à la scène folk et jazz camerounaise aux côtés de Richard Bona, elle a collaboré avec de nombreux artistes dont l’inénarrable Manu Dibango. Comme dans une tragédie à l’ancienne, cette artiste a connu une apogée suivie d’une descente aux enfers. Emportant sa voluptueuse voix d’un point à l’autre des scènes de son Cameroun, Koko Ateba chante en béti, français, yoruba et pidgin. La petite histoire raconte que son destin aurait basculé suite à l’interprétation de la chanson “Atemengue” qui parle de stérilité et de vol d’enfant qui l’aurait valu deux mois de prison dans les années 1980.Apparemment, c’est en reprenant “Frou Frou” à la demande de Christine Bravo qui avait besoin d’un générique pour son émission que Koko Ateba a renoué avec le succès en musique, sortant ainsi de l’univers standard jazzy de son Cameroun pour des scènes internationales sous la bannière de l’Afro Folk. Là encore le soufflet est vite retombé et l’artiste camerounaise poursuit sa carrière loin de la lumière des médias.

Dans la compilation 2017 Yomeyel Ayob se trouve sur la piste 24 précédé par le Baya de Aicha Kone et suivie par Koulé de Pamela Dadjogo. Cette semaine pas de clip mais une image figée pour accompagner le rituel du cinéma intérieure du vendredi qui consiste à s’évader le temps de la durée de la chanson pour créer son film, avec comme seule règle de n’avoir aucune limite puisque c’est l’imaginaire qui est aux commandes.

Prêts pour un cinéma intérieur avec le Yomeyel Ayob de Koko Ateba chers lecteurs adorés ? Click To Tweet

Pour paraphraser le grand philosophe régulièrement cité par de nombreux jeunes francophones, je dirais que je suis “Prête comme jamais”. SouRIRES !

Je plante le décor : Route nationale 1 Cameroun 2001.

C’est à califourchon sur Asouzoa notre moto que Zomloa et moi, nous sommes relayés pour faire le chemin retour de Kousséri à Yaoundé en marquant des haltes à Mora, Maroua, Garoua, Ngaoundéré, Garoua-Boulaï, Bertoua et Obala. Nous voyageons légers. Zomloa a fabriqué une moto remorque assez grande pour contenir nos indispensables : des plantes, des graines, de l’eau, du matériel pour réparer la bécane, une trousse de soins d’urgence, une toile de tente, de quoi s’éclairer et se changer. Les motifs ornant l’engin de Zomloa nous a valu un accueil toujours chaleureux à chaque étape, et à ma grande surprise, ces symboles ont stoppé net tous les pirates des routes que nous avons croisé. A l’exception, de ce groupe de kamikazes qui nous encerclant à l’approche de Ngaoundéré, nous contraignit à l’affrontement physique. Ces voleurs ont surestimé leur force. Ils ignoraient que Zomloa et moi étions des guerriers modernes, que nos masques, nos lunettes et notre fidèle Asouzoa n’étaient pas que décoratifs. Il nous a fallu moins de cinq minutes pour les réduire à l’impuissance. D’abord évaluer l’emplacement de chaque assaillant, puis faire tourbillonner la moto pour ensabler l’espace, sauter de la moto, la coucher en chien de fusil pour libérer les fléchettes et arroser les agresseurs. Puis se déplacer dos à dos vers l’arbre repère, moi tenant nos deux sabres en main, Zomloa faisant résonner son Mvett. L’arbre est atteint. Les sens en alerte, la respiration abdominale activée, nous faisons redescendre nos pouls en respirons à l’unissons, profondément.

Le sable retombe, le silence est roi. Ngaoundéré morne plaine…

Quelle aventure mes aieux, j’en suis encore toute retournée, et vous chers lecteurs adorés où vous a conduit la voix de Koko Ateba ?

Je ne sais pas pour vous, mais à chaque fois que cette chanson démarre, j’ai une impression étrange de “déja vu” ou plutôt en l’espèce de “déjà entendu” qui me renvoie à un morceau de reggae connu, curieusement, j’ai beau fouillé dans ma mémoire aucun signe ne me vient. Auriez-vous une idée ?

En attendant de vous lire dans les commentaires, je vous souhaite une bonne fin de semaine et à Lundi 31 pour notre journée spéciale, si l’Univers le permet !

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