La transmission ou les héritages de Grace Bailhache

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Dernièrement, vous avez eu l’occasion de découvrir quelques femmes inspirantes mises en lumière par l’entrepreneuse Fleur Nana Mengue, et tandis que nous avançons à grands pas vers le 31 juillet, se profile égaiement la conclusion de notre série d’entretiens des membres de la Dream Team. Comme vous le savez désormais lecteurs adorés le thème 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme Africaine est LA TRANSMISSION avec d’un côté ce que l’on nous a transmis et de l’autre ce que nous aimerions transmettre.

Comme le veut le rituel instauré en coulisses, par les demoiselles Caroline Kiminou, Gabriella Da Siva et Mawuli Douglas, j’inaugure la série en passant de l’autre côté du miroir. Que dire d’autre, sinon que connaissant mon aversion pour les questions, les trois chipies prennent à malin plaisir à cet exercice, une occasion pour elles de me tirer les vers du nez. SouRIRES ! Je vous laisse seuls juges chers lecteurs adorés.

Dans cet entretien, nous allons visité les héritages de la coordinatrice Grace Bailhache…

1/ Parlons de l’aspect physique : à quelle figure féminine familiale ressemblez-vous ?

Chère Gabriella, aujourd’hui, je suis un mélange parfait de mes parents. Comment çà, c’est tout ? Ok, je vais développer un peu. Pour tout dire, j’ai longtemps considéré n’être que le portrait craché de mon père. Ceci étant dit, impossible aujourd’hui en me regardant le matin, de ne pas retrouver en partie le visage de ma mère, en partie seulement, ma mère est d’une beauté renversante, une de celle qui comme le bon vin se bonifie. J’ai gagné au change en héritant d’un cerveau qui bénéficie des mêmes caractéristiques. SouRIRES !

2/ Et pour ce qui est des traits de caractère : quel est celui que vous avez en commun avec la femme qui vous a élevé!

OUILLE miss Kiminou, qu’est ce que c’est que cette question ? Mon caractère de cochon n’est qu’à moi voyons ! SouRIRES ! Hum, plus sérieusement, il y’a encore quelques années, en bonne fille à son papa, j’aurais répondu rien en étant totalement persuadée de dire le vrai. Aujourd’hui je reconnais que l’exigence, l’impatience, l’audace et la persévérance sont des traits de caractère que j’ai en commun avec ma mère. 

3/ Passons aux habitudes : de quelle femme tenez-vous cette manie, cette routine qui vous accompagne aujourd’hui encore ?

Ah je reconnais bien là, les questions tarabiscotées de Mawuli. Hum ! Il y’a une tripotée de femmes dans ma famille et jamais je ne me serais fais une telle demande. Relevons le défi. Aujourd’hui les experts appellent cela l’écoute attentive, et c’est une habitude qui me vient de ma grand mère maternelle Adèle Madieta, chez elle, c’était innée, le mimétisme aidant, je l’ai développé sans m’en apercevoir, et aujourd’hui, je m’en sers surtout professionnellement. Qu’est ce que l’écoute attentive ? Pour faire simple, c’est la faculté d’écouter les autres totalement, non pas en imaginant déjà la réponse qu’on va apporter, mais pour entendre, comprendre et digérer l’information avant de répliquer. C’est très troublant pour la plupart des interlocuteurs habitués aux conversations automatiques, au cours desquelles, avant même que vous n’ayez fini votre phrase, votre interlocuteur vous interrompt pour placer son laïus. Non, rien d’autre ne me vient à l’esprit.

4/ Moins agréable maintenant : quel héritage indésirable supprimeriez tout de suite si vous le pouviez!

Et en chœur en plus, bravo jeunes filles, vous l’avez répété çà, avouez ! SouRIRES ! Vous me prenez au dépourvu, parce que je considère que nous sommes la somme d’un tout, un peu de ying, un peu de yang et l’équilibre se maintient. Chassez ces mines renfrognées de vos adorables visages, je vais trouver à vous répondre. Hum… Je vois bien quelque chose, cependant, cela n’a rien de bien folichon. Je supprimerais immédiatement les problèmes de tensions et de diabète qui ma foi sont un double héritage indésirable.

5/ Pour finir, y’a t-il un héritage auquel nous n’avons pas pensé mais que vous souhaitez évoqué ?

Vous connaissez le fameux vers “un seul être vous manque et tout est dépeuplé” ? Peu importe. Je pense que les héritages qui me tiennent le plus à cœur sont la liberté, l’estime de soi et la confiance en soi que je dois à mon père. Je mesure l’importance que cela a été de grandir en se sachant aimée de manière inconditionnelle, d’avoir été encouragée à réfléchir, à expérimentée, à faire des choix et les assumer. Sachant que nous allions grandir de pays en pays loin de notre Congo natal, mon père avait développé plusieurs rituels, dont je ne vous cache pas que certains nous ennuyaient comme des rats morts, lorsque nous étions gamins. C’est le genre d’héritages, dont je n’ai mesuré les bienfaits que longtemps après. Je pense à l’arbre généalogique par exemple, grâce auquel nous apprenions qui nous étions, d’où nous venions, qui étaient les membres de sa branche familiale par rapport à nous, tout cela été savamment intercalés de récits de son enfance, son adolescence, son parcours d’étudiant, ses débuts professionnels, en somme tout ce qui pouvait expliquer pourquoi nous nous trouvions loin du Congo, ainsi que les particularités culturelles et historiques des habitants des pays dans lesquels nous nous trouvions.

Vous m’interrogiez tout à l’heure sur mes habitudes, eh bien, une foultitude me viennent de mon père, le gout de la lecture, de l’écriture, voyager léger, s’adapter partout, apprendre à désapprendre, visualiser les objectifs, et j’en passe et des meilleurs, là pour le coup, je pourrais être intarissable, mais ce serait comme qui dirait un peu longuet. Je vous en dirais davantage, si vous êtes sages, mais alors entre nous. SouRIRES !

Merci infiniment mesdemoiselles Kiminou, Da Siva et Douglas, je ne suis pas peu fière d’en avoir fini avec ces entretiens. Pour ce qui concerne la seconde partie du thème de la Transmission, j’hésite encore quand à l’espace que je choisirais pour publier mon texte pour partager “ce que je souhaite transmettre” à mon tour. Mais soyez certains, chers lecteurs adorés que vous le saurez le 31 juillet !

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